Dark stores : Le flou juridique
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Dark stores : Le flou juridique

Depuis quelques semaines, ils font l’actualité. On les appelle les magasins fantômes ou encore ghost supermarchés.

Entre peur des restaurateurs, questionnement du législateur et forte demande de la part des consommateurs, ces quick commerces cristallisent toute l’attention. Pour certains, les dark stores sont un danger bien identifié pour les commerces de proximité. Pour d’autres, les supermarchés sans client sont le futur de la livraison de course à domicile. La frontière entre fantasme et réalité étant mince, la réglementation a un rôle important à jouer pour aider à réguler un phénomène qui n’est pas près de s’arrêter.

Dark stores : Un sujet qui fait débat en France

La tendance ne cesse de croître depuis quelques années. Fortement encouragée par la crise du Covid et la restriction dans les grandes surfaces durant le confinement, la livraison de courses vient redessiner notre manière de consommer.

Concept importé des Etats-Unis, le succès des dark stores s’explique également par l’émergence de la technologie. Les applications quick commerce comme Cajoo ou Dija permettent de commander et se faire livrer ses courses en quelques minutes. Tout cela n’est pas sans rappeler les dark kitchens, basée sur le même principe.

À l’époque déjà, la polémique avait enflé. Les restaurateurs s’étaient levés de front pour dénoncer une concurrence déloyale. Aujourd’hui, c’est au tour des petits commerçants et autres enseignes de supermarchés de quartier de demander une réglementation plus stricte afin d’encadrer la pratique.

Une réglementation en vue pour encadrer les dark stores ?

Le gouvernement et les élus tentent de trouver un terrain d’entente.

Accusés de dénaturer les centres-villes, les maires ne voient pas d’un bon œil l’implantation de ces supermarchés fantômes considérés comme des locaux de stockage plutôt que des commerces de détail.

Le gouvernement, favorable au déploiement des dark kitchen, est prêt à écouter ses élus pour éviter que le conflit ne s’éternise. Face à la révolte des maires de grandes villes comme Paris, Lyon et Villeurbanne, le ministre l’Économie et des Finances a édité des recommandations pour réguler au mieux l’expansion des magasins fantômes.

Les conditions d’implantation se sont durcies et les élus disposent désormais d’un outil juridique pour sanctionner ceux qui ne respecteraient pas les règles du jeu.

La technologie vient transformer nos habitudes de consommation. Cela demande une adaptation qui sera plus ou moins longue en fonction des secteurs. Le débat confrontant les supermarchés classiques aux dark stores est sensiblement le même que celui d’il y a quelques années en France opposant alors les taxis aux applications de transport privé.

Il y a fort à parier que ces supermarchés sans client devraient continuer à voir le jour dans la plupart des villes. Ils répondent à une forte demande de la part des consommateurs qui recherchent une solution pratique et rapide pour recevoir leurs courses alimentaires. Une tendance qui ne concerne pas moins de 20 % des Français !

Les quick commerces vous font une promesse, vous livrez en 10 minutes. Mais sera-t-elle suffisante pour tenir face à la pression des élus locaux ? La réponse ne devrait pas tarder à arriver.


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